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De beaux mots pour se réchauffer durant les longues soirées d'hiver Quand par le dur hiver tristement ramenée La neige aux longs flocons tombe, et blanchit le toit. Laissez geindre du temps la face enchifrenée. Par nos nombreux fagots, rendez-moi l’âtre étroit ! Par le rêveur oisif, la douce après-dinée ! Les pieds sur les chenets, il songe, il rêve, il croit Au bonheur ! – il ne veut devant sa cheminée Qu’un voltaire bien doux, pouvant railler le froid ! Il tisonne son feu du bout de sa pincette : La flamme s’élargit, comme une étoile jette L’étincelle que l’œil dans l’ombre fixe et suit ; Il lui semble alors voir les astres du soir poindre ; L’illusion redouble : heureux ! il pense joindre A la chaleur du jour le charme de la nuit ! Jules Verne, sonnet Quand par le dur hiver, dans Poésies inédites.   

De beaux mots pour se réchauffer durant les longues soirées d'hiver Tout près, un matelas s’étend sur de vieux bancs, Et cinq petits enfants, nid d’âmes, y sommeillent La haute cheminée où quelques flammes veillent Rougit le plafond sombre, et, le front sur le lit, Une femme à genoux prie, et songe, et pâlit. Victor Hugo Vers des pauvres gens, extrait de La Légende des siècles, publiée entre 1859 et 1883  

Qui a dit ? Je ne voyagerai plus qu’en rêve Né à Nantes en 1828, le jeune Jules Verne rêve sur les quais de la Loire en observant le ballet des voiliers de l’Atlantique.  Selon une légende familiale, il aurait embarqué à onze ans comme mousse sur un navire partant pour les Indes.  Vite rattrapé par son père, qui envisageait de lui céder son étude d’avoué, puis durement sermonné, l’enfant aurait enfin promis :  « Je ne voyagerai plus qu’en rêve  ». Et quels rêves !  En plus de quarante ans, l’écrivain publie les Voyages extraordinaires, série composée d’une soixantaine de romans, dont : Voyage au centre de la terre, De la terre à la lune, Vingt mille lieues sous les mers et le Tour du monde en quatre-vingt jours.