Donna Leon - Le Prix de la chair
Le cadavre du célèbre avocat vénitien Carlo Trevisan est retrouvé dans
un train et c'est, bien sûr, le commissaire Brunetti qui est chargé de
mener l'enquête.
Arpentant les quartiers malfamés de Venise, il tombe
sur la piste d'un trafic international de prostitution et va découvrir
un commerce plus ignoble encore qu'une "traite des Blanches" post-rideau
de fer...
Donna Leon rend hommage à l'atmosphère unique de la cité des
Doges.
On retrouve l'univers attachant de son héros, fin limier en lutte
contre les citoyens d'une ville dont le sens moral semble se détériorer
plus vite que les palaces.
Meurtres et corruption, argent sale et
troubles implications de l'élite vénitienne sont au rendez-vous de ce
roman au suspense savamment entretenu.
Mon Avis - 🌟🌟🌟
le débonnaire commissaire Brunetti doit exercer ses qualités de fin
limier et son sens moral dans une Venise toujours plus corrompue avec
l'aide cette fois de la nouvelle secrétaire du vice-questeur, la
charmante signorina Elettra.
En lisant Donna Leon, la version faussement idyllique que l'on pourrait
avoir de l'Italie en prend chaque fois un coup. Corruption, mafia,
laxisme... autant d'éléments bel et bien présents, une fois de plus,
dans ce récit, pour dresser un portrait peu flatteur d'une Italie à la
dérive. Et il ne s'agit pas ici de clichés ou d'images caricaturales
que l'on peut retrouver dans certains mauvais livres/films, mais d'une
triste réalité que Donna Leon dénonce à travers les enquêtes de Guido
Brunetti. Qui se trouve cette fois confronté au trafic des femmes de
l'Est et à la prostitution à grande échelle, avec à la clé, la
découverte de l'horreur à l'état pur, de ce que l'humain peut avoir de
plus barbare en lui.
En refermant ce polar, j'ai ressenti un profond malaise, parce que je sais que tout ce qui est raconté par Donna Leon est vrai et c'est plutôt effrayant. L'homme est un véritable animal, cruel et tueur, qui ne retient aucune leçon des événements de l'Humanité.
Une enquête bien menée, une plongée en enfer et un style ferme et désabusé qui correspond tout à fait à ce que doit ressentir Brunetti face à tant de misère. la plume de Donna Leon est mûre, efficace et bien agréable à lire!
En refermant ce polar, j'ai ressenti un profond malaise, parce que je sais que tout ce qui est raconté par Donna Leon est vrai et c'est plutôt effrayant. L'homme est un véritable animal, cruel et tueur, qui ne retient aucune leçon des événements de l'Humanité.
Une enquête bien menée, une plongée en enfer et un style ferme et désabusé qui correspond tout à fait à ce que doit ressentir Brunetti face à tant de misère. la plume de Donna Leon est mûre, efficace et bien agréable à lire!
De temps à autre, j’aime me replonger dans les aventures du commissaire Brunetti et parcourir, au gré de mes envies et sans souci d’ordre, les différents volumes de cette série. Aujourd’hui, Venise est sous le soleil, un soleil qui surprend et enchante. Pour Guido Brunetti, l’humeur est au beau fixe, peu importe que la journée ait commencé par une entrevue avec le vice-questeur Patta… Ni par un meurtre… Le corps de l’avocat Carlo Trevisan a, en effet, été découvert dans un train et Brunetti est chargé de l’enquête. Dans un premier temps, le commissaire s’intéresse à la famille, aux clients, aux ennemis potentiels, le schéma classique. C’est le coup de fil d’un collègue de Padoue, travaillant sur une affaire de suicide, qui va l’amener à porter un regard neuf sur l’affaire et à envisager une piste des plus sordides.
Cette fois encore, le rendez-vous était une réussite : Venise et le commissaire Brunetti ne m’ont pas déçue. J’ai pris plaisir à suivre cette enquête « placide », sans tumulte, ni suspense haletant. C’est l’homme qui est au centre des ouvrages de Donna Leon et le commissaire Brunetti a une fois de plus fort à faire pour élucider ce crime. Entre les intimidations de sa hiérarchie, la corruption ambiante, les réticences des témoins, … la tâche est rude. Et au final, la partie n’est pas gagnée…
Donna Leon nous dresse ici un constat plutôt amer sur le pouvoir et l’influence en Italie. Au fil des romans, rien ne semble vraiment changer… Le lecteur doit-il s’en réjouir en y voyant la promesse d’autres enquêtes pour le commissaire Brunetti ?

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