Hélène Maurice-Kerymer - Le roman de Charlotte Corday -

Le roman de Charlotte Corday: Née Marie-Anne-Charlotte de Corday d ...


Résumé

Le 27 juillet 1793, Charlotte Corday aurait eu 25 ans. Dix jours plus tôt, le tribunal révolutionnaire en décida autrement. En assassinant Marat, le destin de la jeune provinciale bascule. L'histoire est connue, comme sa fin. 

Mais que sait-on de la femme ? 

Héroïne tragique, controversée, incomprise, victime et coupable à la fois, Charlotte Corday suscite, aujourd'hui encore, polémiques et interrogations. 

Deux cent vingt ans plus tard, le personnage continue d'intriguer. 

Ce livre propose un portrait renouvelé du personnage, imaginé au plus près de sa personnalité supposée. 

Le récit se déroule au fil de la petite enfance de Charlotte Corday, années d'insouciance passées au coeur de la campagne normande, près de Caen. L'adolescente exaltée, qui a lu les Vies parallèles de Plutarque et connaît par coeur les vers de son ancêtre Corneille, est devenue une adulte qu'animent les idées nouvelles. Chassée du couvent qui l'abrite depuis la mort de sa mère, elle assiste impuissante à la barbarie révolutionnaire. Partagée entre sa foi pour les Lumières et sa colère de voir ce que les hommes en font, Marie-Anne Charlotte Corday d'Armont forge en secret sa détermination. Elle ne peut laisser Marat prôner la terreur. Elle tuera cet homme pour en sauver cent mille. 

Écrit à la première personne, le Roman de Charlotte Corday se présente sous la forme d'une confession intime imaginaire. La jeune femme, qui se prépare à partir pour Paris, se raconte et convoque ses souvenirs. Le livre prend fin à l'instant où Charlotte Corday s'apprête à frapper à la porte du citoyen Marat, quand tout est alors possible.



Mon avis.... 💓  
 
Excellent.... Juste un tout petit regret... un tout petit point à relever, j'aurai souhaité avoir aussi un aperçu de l'arrestation, du procès... de ses dernières pensées....


🌻🌻  Un peu d'histoire

 

Charlotte Corday


Une républicaine pleine d’espoir – en assassinant Marat, le 13 juillet 1793, la petite provinciale scelle son destin. Elle n’a que 24 ans.


Une marionnette de l’Histoire

Meurtrière ? 

Kamikaze ? 

Résistante ? 

Charlotte Corday est tout cela à la fois. L’histoire des hommes s’est aussi arrangée pour lui donner un rôle de composition, au lendemain d’un fait qu’ils ne comprennent pas. 
Il est vrai qu’elle a commis le premier attentat politique de la Révolution. 

 Ces messieurs sont sidérés : elle n’a pu agir qu’avec la complicité d’amants.

Arrêtée, elle est qualifiée de « garce du Calvados » et décrite comme très laide. 

Il fallait la discréditer et nier le caractère politique de son geste. L’autopsie révélera finalement qu’elle était vierge.

Alors on l’efface de l’Histoire, en témoigne le célèbre tableau La Mort de Marat, peint par David en 1793 où elle ne figure pas. 

Plus tard, on trouve en elle une nouvelle Jeanne d’Arc. La noblesse de la Restauration en fait son porte-drapeau contre la Révolution.

Finalement si seule


« Personne ne me regrettera », lance Charlotte, condamnée à mort par le tribunal révolutionnaire le 17 Juillet 1793. 

Cette phrase résume son dénuement affectif. La jeune femme n’a pas été épargnée par la vie. 
Elle perd tout d’abord une sœur, puis sa mère. Ensuite son confesseur, un homme de bien, est arrêté et guillotiné. Elle ne peut se tourner vers son père, avec qui elle n’a guère d’affinités. Elle a bien deux amies rencontrées lors de ses dix années passées au couvent. Mais elle leur cache son projet. Elle entretien ce secret qui lui épargne ainsi interrogation et discussions.

 Charlotte Corday, est, en fait, terriblement seule. 
Adolescente, puis jeune fille, elle trouve un réconfort dans les livres, ce qui accroît son isolement. 
Résultat de recherche d'images pour "charlotte corday"La bibliothèque de l’abbaye comptait 400 ouvrages, elle les aurait tous lus et connaissait sans doute par cœur ceux de son ancêtre Pierre Corneille. Charlotte Corday a construit sa personnalité sur le modèle des héros de cet illustre parent, le Cid en tête, et s’est nourrie des idées des Lumières. 
Mais les livres ne sont pas la vie…

Aristocrate de condition et démocrate de conviction

Elle signe Charlotte Corday quelques mois avant sa mort. En réalité son nom complet est Marie-Anne Charlotte de Corday d’Armont. 
Elle descend d’une famille illustre de la noblesse normande, mais une branche cadette, rurale et désargentée. 
Son père, chicanier, n’aura d’ailleurs de cesse de trouver une faille au droit d’aînesse. Sa fille bénéficie d’une solide instruction, mais dans une misérable ferme au fin fond du pays d’Auge. 
Elle sera ainsi tiraillée entre ses origines dont elle est fière et les idées nouvelles dans lesquelles elle se reconnaît : l’avènement d’une nation fondée sur davantage de justice entre les hommes.
 Exaltée, euphorique, elle idéalise cette république des grandeurs.

« J’ai tué un homme pour en sauver cent mille »

Après qu’une loi en 1790 supprime les ordres religieux, Charlotte, expulsée du couvent, s’invite chez une lointaine cousine, à Caen.
 Dans la rue, elle est confrontée de plein fouet à ce que la Révolution va compter de plus barbare : des scènes de cannibalisme. 

Elle se sent trahie.
 Cet arbitraire et cette violence ont un nom : Marat qui multiplie les appels à la haine. 
Il lui faut agir. A deux reprises elle se présente à la porte du député, mais elle est refoulée. Elle revient une troisième fois.  
Pourtant, son geste ne servira à rien. Pire, il va précipiter la Terreur. Au nom du Salut public et de la Sûreté générale, Danton et Robespierre installent des tribunaux d’exception pour éliminer leurs opposants. (Source F.Actuelle)


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