Henri Troyat - La fosse Commune

Résumé - L'être humain se comporte, à ce qu'il paraît, en machine-mue par des
réactions chimiques. Une dose supplémentaire de ci ou de ça peut donc
modifier son caractère et le professeur Otto Dupont s'est spécialisé
dans cette opération mais, pour éviter des mécomptes à ses clients, il
recourt d'abord à des essayeurs ». Albert Pincelet est de ces Cobayes
qui vivent la curieuse expérience de changer à volonté de personnalité.
Dans le cas de l'héroïne du Vertige, nul besoin n'a été de chauffer les
alambics pour qu'elle se monte la tête à propos de tableaux - et le
remords est l'ingrédient magique qui poussé L'Assassin à tuer un
cadavre, mais plus subtil est le jeu du Ressac où un jeune homme finit
par calquer ses sentiments sur le modèle que lui prête son entourage.
Faiblesse du personnage ou influences occultes? Le fait est que
certaines choses dépassent l'entendement : la façon dont, par exemple,
le statisticien Laquelle prévoit le décès de ses concitoyens ce qui
donne tout son mystère à Erratum - ou les pressentiments de La Dame
noire, terrifiée à l'idée de partir seule pour l'autre monde.
Un monde d'où l'on revient s'il faut en croire Le Tandem et d'où sort
peut-être aussi Le Ratuset, lutin ou démon, car les neuf nouvelles de ce
recueil nous entraînent avec talent du quotidien au fantastique.
Mon Avis - 🌟🌟🌟/5
Henri Troyat, un de mes écrivains fétiche. J'habitais encore chez mes parents, pour vous dire... quand j'ai découvert Henri Troyat, j'ai lu "Viou", "Les semailles et les Moissons", "Catherine la Grande", "L'Araigne" et "La neige en Deuil" des livres qui ne s'oublient pas...
Par contre "La fosse commune"..., une amie m'a donné ce livre, je l'ai ouvert avec empressement, sans prendre la peine de lire la quatrième couverture... d'où une petite déception parce que je ne suis pas une fana des nouvelles. Sur les 9 nouvelles que comporte ce livre, ma préférée :
Les cobayes - Le docteur Otto Dupont est un spécialiste, une petite piqure, et la personnalité du client/cobaye change...Albert Pincelet est l'un d'eux...
"Aux rares heures d'harmonie, ils pleurait sur la fragilité de leur union. Etre assis sur un banc, se parler, se comprendre, s'aimer comme ils s'aimaient, et savoir que, bientôt, par la décision d'un énergumène, ils seront de nouveau étrangers l'un à l'autre. Vivre dans la crainte perpétuelle de l'avenir".
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