Michel Moatti - Retour à Whitechapel : La véritable histoire de Jack l'éventreur

Résumé
Correspondance
Jack l’éventreur / George Lusk

Depuis l’enfer
Monsieur Lusk
Sir,
Je vous envoie la moitié du rein arraché à l’une des femmes et conservé pour vous. J’ai frit et mangé le reste, c’était vraiment très bon. Je vous enverrai peut-être le couteau ensanglanté qui l’a enlevé si vous attendez assez longtemps.
Signé : Attrapez-moi si vous le pouvez monsieur Lusk
16 octobre 1888
Le défi d’un Serial Killer
1888 – Londres tremble depuis le mois d’août et la découverte du corps sans vie d’une prostituée sauvagement mutilée, Mary Ann Nichols, dite Polly, dans le quartier misérable de Whitechapel. Quatre autres femmes subiront le même sort. Les journaux à scandales sont sur le coup et se mêlent à l’enquête. Ce sont eux qui surnomment l’assassin « Jack l’Eventreur ». La police, elle, est dans l’impasse. Les autopsies en sont alors à leurs balbutiements et les empreintes digitales pas encore d’actualité.
Les pistes se suivent, toutes infructueuses, parmi lesquelles celles qui conduisent à Aaron Kosminski, un Juif polonais résident de Whitechapel ; à Montague John Druitt, un médecin de bonne famille ; à Francis Tumblety, un autre médecin américain misogyne… Sans oublier le petit-fils de la reine Victoria et héritier du trône, le prince Albert Victor, dont le nom a été évoqué. Soixante-seize bouchers et équarisseurs sont aussi interrogés, comme autant de marins employés sur la Tamise.
L’enquête piétine
En vain. Les centaines de lettres envoyées à la police, comme à la presse, prétendument signées du Serial Killer, ajoutent à la confusion. Toutes sont des canulars. Excepté trois, répertoriées sous les noms de « Cher Patron », « Saucy Jack » et « Lettre de l’Enfer », et authentifiées par les autorités. Finalement en 1892, Scotland Yard classera le dossier sans suite.
En 2006, pourtant, une de ses équipes accompagnées de psychologues, criminologues, historiens et profileurs a relu les témoignages et, à l’aide des techniques modernes, est parvenue à reconstituer le profil du tueur et même son portrait robot.
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