Jim Fergus - Les Amazones

Résumé
Mille femmes blanches : L'héritage
1875. Un chef
cheyenne propose au président Grant d'échanger mille chevaux contre
mille femmes blanches, afin de les marier à ses guerriers. Celles-ci, "
recrutées " de force dans les pénitenciers et les asiles du pays,
intègrent peu à peu le mode de vie des Indiens, au moment où commencent
les grands massacres des tribus.
1876. Après la bataille de Little Big Horn, quelques survivantes
décident de prendre les armes contre cette prétendue " civilisation "
qui vole aux Indiens leurs terres, leur mode de vie, leur culture et
leur histoire. Cette tribu fantôme de femmes rebelles va bientôt passer
dans la clandestinité pour livrer une bataille implacable, qui se
poursuivra de génération en génération.
Dans cet ultime volume de la trilogie Mille femmes blanches,
Jim Fergus mêle avec une rare maestria la lutte des femmes et des
Indiens face à l'oppression, depuis la fin du XIXe siècle jusqu'à
aujourd'hui. Avec un sens toujours aussi fabuleux de l'épopée
romanesque, il dresse des portraits de femmes aussi fortes
qu'inoubliables.
Mon Avis - 🌟🌟🌟🌟🌟
L'aventure se poursuit, je retrouve May, découverte dans "Mille Femmes Blanches", et Molly avec laquelle j'ai fait connaissance dans "La Vengeance des Mères". Nous avons une nouvelle intervenante dans le récit Molly Standing Bear, descendante de Molly, elle a récupéré les carnets de son ancêtre et ceux de May.
Les trois narratrices nous racontent...
Dans ce tome les femmes sont à l'honneur, rien ne les arrête pour défendre leur mode de vie, leurs croyances. Au sein de la tribu, nous tentons de fuir les grandes plaines, pour nous arrêter sur un emplacement sublime....
Un très bel hommage à ce peuple, qui a subi un génocide, je suis consternée d'apprendre, comment l'Amérique, traite encore de nos jours les Indiens....
"Dois-je rappeler que les Blancs, après nous avoir envahis, avaient chargé leur armée de nous massacrer ? Qu'ils nous ont confisqué nos terres, notre mode de vie, notre culture ? Pour accélérer les choses, ils ont décimé notre frère le bison, qui était notre moyen d'existence et dont les troupeaux peuplaient jadis nos vastes prairies. Pratiquement exterminés, il n'en reste aujourd'hui que quelques centaines au parc de Yellowstone, contre trente millions au départ. Quant à nous, ceux qui ont survécu aux guerres, nous avons été parqués dans des réserves, avec interdiction d'en sortir. Les Blancs nous ont volé notre langue et nos enfants, qu'il ont envoyés étudier dans leurs écoles religieuses après leur avoir rasé la tête. S'ils persistaient à parler leur langue maternelle, les curés les frappaient, et les mauvais traitements qu'ils leur ont fait subir sont inconcevables. Ensuite, comme si cela ne suffisait pas, les Blancs nous ont aussi volé nos contes et nos histoires, qu'ils ont déformés, travestis, pour maquiller leur comportement odieux, se disculper de leur insatiable convoitise, leur insatiable soif de possession. Cela ressemble-t-il à l'Amérique que vous connaissez ? Non ? Eh bien, c'est celle que, nous, nous connaissons."
Commentaires
Enregistrer un commentaire