Colette Vlérick - Rêve d'indiennes
Louise n’a pas encore treize ans quand la police du roi la déshabille en pleine rue de Brest. Son crime ? Elle porte une étoffe prohibée, une indienne. Toute l’Europe s’est prise de passion pour ces cotons tissés en Inde et peints de couleurs éclatantes. Mais la France les interdit toujours, en plein XVIIIe siècle !
La honte pousse Louise à s’enfuir de la maison de son tuteur, le chevalier Philippe de La Gambais. Envoyé à sa recherche, Nicolas, un autre protégé du chevalier à peine plus âgé qu’elle, choisit de l’accompagner. C’est le début d’un long périple semé d’obstacles et de drames mais aussi de rencontres lumineuses.
À Lorient, Louise trouve une place dans une bonne maison et Nicolas à la Compagnie des Indes. Il y découvre la beauté des indiennes, importées légalement pour être exportées dans les pays qui les autorisent. Dès lors, convaincu que la prohibition ne tiendra plus longtemps, il veut tout apprendre sur leur fabrication. Là sera son avenir ! Mais pas à Lorient : à Nantes !
Louise l’y retrouve et le succès leur semble promis quand, l’interdiction enfin levée, se créent les premières manufactures d’indiennes nantaises. Mais de lourds secrets pèsent sur eux…
📚 Et alors, ce livre ? 🌹🌼
L'auteur, à la recherche d'idées pour sa nouvelle histoire, découvre lors de son cheminement qu'une marchande de tissu avait été déshabillée en pleine rue à Brest car elle portait une étoffe indienne, ce qui était interdit à l'époque.
Eureka ! Un roman est né !
Et quel roman, une véritable découverte, d'un pan d'histoire en compagnie de Louise et Nicolas, l'expansion industrielle du XVIIIème siècle.
Une lecture très enrichissante, avec un petit bémol les techniques de fabrications, un peu trop pointues, impossible de tout absorber. 😀
"Il hésita à lui expliquer le rôle de la bouse de vache dans l'obtention d' une impression bon teint. Des images défilèrent à toute vitesse dans son esprit, lui arrachant un sourire : pour blanchir les toiles de coton, on les lavait mais on les trempait aussi dans une eau enrichie de bouse diluée. Ce bain particulier blanchissait les toiles et agissait également comme un premier mordant.
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