Romain Gary - La promesse de l'aube
«Ce livre est d'inspiration autobiographique, mais ce n'est pas une autobiographie. Mon métier d'orfèvre, mon souci de l'art s'est à chaque instant glissé entre l'événement et son expression littéraire, entre la réalité et l'œuvre qui s'en réclamait. Sous la plume, sous le pinceau, sous le burin, toute vérité se réduit seulement à une vérité artistique.»
Le narrateur raconte son enfance en Russie, en Pologne puis à Nice, le luxe et la pauvreté qu'il a connus tour à tour, son dur apprentissage d'aviateur, ses aventures de guerre en France, en Angleterre, en Éthiopie, en Syrie, en Afrique Équatoriale, il nous raconte surtout le grand amour que fut sa vie.
Cette «promesse de l'aube» que l'auteur a choisie pour titre est une promesse dans les deux sens du mot : promesse que fait la vie au narrateur à travers une mère passionnée ; promesse qu'il fait tacitement à cette mère d'accomplir tout ce qu'elle attend de lui dans l'ordre de l'héroïsme et de la réalisation de lui-même.
Le caractère de cette Russe chimérique, idéaliste, éprise de la France, mélange pittoresque de courage et d'étourderie, d'énergie indomptable et de légèreté, de sens des affaires et de crédulité, prend un relief extraordinaire. La suprême preuve d'amour qu'elle donne à son fils est à la hauteur de son cœur démesuré.
Mais les enfants élevés par ces mères trop ferventes restent toujours, dit l'auteur, «frileux» de cœur et d'âme, et chargés d'une dette écrasante qu'ils se sentent incapables d'acquitter.
Rarement la piété filiale s'est exprimée avec plus de tendresse, de sensibilité, et cependant avec plus de clairvoyance et d'humour. Et rarement un homme a lutté avec plus d'acharnement pour démontrer «l'honorabilité du monde», pour «tendre la main vers le voile qui obscurcissait l'univers et découvrir soudain un visage de sagesse et de pitié».
Le caractère de cette Russe chimérique, idéaliste, éprise de la France, mélange pittoresque de courage et d'étourderie, d'énergie indomptable et de légèreté, de sens des affaires et de crédulité, prend un relief extraordinaire. La suprême preuve d'amour qu'elle donne à son fils est à la hauteur de son cœur démesuré.
Mais les enfants élevés par ces mères trop ferventes restent toujours, dit l'auteur, «frileux» de cœur et d'âme, et chargés d'une dette écrasante qu'ils se sentent incapables d'acquitter.
Rarement la piété filiale s'est exprimée avec plus de tendresse, de sensibilité, et cependant avec plus de clairvoyance et d'humour. Et rarement un homme a lutté avec plus d'acharnement pour démontrer «l'honorabilité du monde», pour «tendre la main vers le voile qui obscurcissait l'univers et découvrir soudain un visage de sagesse et de pitié».
Et alors, ce livre ? 🌹
"Je n'ai jamais imaginé qu'on pût être a ce point hanté par une voix, par un cou, par des épaules, par des mains, ce que je veux dire c'est qu'elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n'ai jamais su où aller depuis".
Un livre d'amour, l'amour d'une mère, amour étouffant, amour phagocyteur.
Un amour qui irrite.
Un amour qui conditionne et tue la personnalité de son fils, cet amour, n'est pas pour lui, cet amour est le prolongement de ce qu'elle n'a pas su ou pu réaliser.
Au fond, il nous dévoile sa solitude et sa mélancolie.
Une autobiographie émouvante et agaçante. 😏
Commentaires
Enregistrer un commentaire