Victor Hugo - Les Misérables
LES MISERABLES – VICTOR HUGO
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1815, Jean
Valjean, un ancien bagnard est arrêté pour avoir volé des chandeliers en argent
à l’évêque Myriel, chez qui il avait trouvé gîte et couvert.
Son hôte confie
aux gendarmes qu’il les lui avait offerts.
Valjean n’aura de cesse de se rendre
digne de cette bonté.
Devenu M. Madeleine, riche maire de Montreuil-sur-Mer, il
offre du travail aux honnête gens et promet à Fantine, une ancienne employée de
recueillir sa fille Cosette, l’ôtant ainsi des griffes des Thénardiers,
aubergistes sans scrupules.
Mais l’inspecteur Javert, en embuscade, lui tend un
piège….
Le style :
Plus qu’un
roman, « les Misérables » publié il y a 150 ans retrace une épopée,
celle d’un pan de l’histoire française depuis la défaite napoléonienne de
Waterloo à l’émeute de juin 1832, insurrection populaire contre la monarchie de
Juillet.
En 5 parties et 10 tomes, Victor Hugo, écrivain engagé, dresse un
vibrant réquisitoire contre la brutalité de la société, entre fable humaniste et romantisme social.
LA PHRASE QUI FAIT MOUCHE
« Ainsi
la paresse est mère. Elle a un fils, le vol, et une fille la faim »
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L’auteur :
« Je
veux être Chateaubriand ou rien » annonçait le jeune Victor Hugo.
Une
ambition vite réalisée.
Il a 25 ans lorsqu’il est reconnu chef de file de
l’école romantique avec sa préface de Cromwell (1827), puis sa pièce de théâtre
Hernani (1830).
Son premier roman Notre-Dame de Paris (1831) est tout aussi
applaudi. Mais cette félicité est stoppée net par la mort accidentelle de sa
fille Léopoldine.
L’académicien
s’engage alors en politique, et devient député.
Son opposition à Napoléon III
le contraint à l’exil en 1851.
Il signera là quelques-unes de ses œuvres les
plus brillantes : Les Châtiments (1853), Les Contemplations (1856), Les Misérables (1862)…
Il rentre en
France au bout de vingt ans avec l’avènement de la Troisième République.
Il
meurt le 22 mai 1885. Sa dépouille repose au Panthéon.
Au nom du
peuple :
En 1801, un
paysan est condamné à cinq ans de bagne pour le vol d’un pain.
Hugo écrira
alors :
« Cette tête de l’homme du peuple, cultivez-la,
défrichez-la, arrosez-la, fécondez-la, éclairez-la, moralisez-la,
utilisez-la : vous n’aurez pas besoin de la couper. »
Il ne pourra
le sauver, mais créera Jean Valjean, un peu à son image.
Pendant ce temps…
Les
barricades sont une réalité pour Victor Hugo.
Non pas
celles de 1832 décrites dans les Misérables, mais celles de 1851.
Louis
Napoléon Bonaparte que l’écrivain a surnommé « le petit », par
opposition à son oncle Napoléon Ier, est président de la république depuis
1848.
Mais l’homme n’entend pas passer la main comme prévu en 1852.
Le 2
décembre qui précède, il fait arrêter ses opposants politiques et dissous
l’Assemblée législative.
Quelques foyers se dressent dans Paris et les
campagnes, vite éteints.
L’ex Président, devenu Napoléon III, instaure le
Second Empire tandis que Victor Hugo s’exile à Jersey, puis Guernesey.
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