Paulo Coelho - L'espionne

Résumé - 

L'histoire de la célèbre aventurière Mata Hari, fusillée à Vincennes en 1917 pour espionnage et trahison, par le biais d'une série de lettres écrites à son avocat depuis la prison de Saint-Lazare.

Arrivée à Paris sans un sou en poche, Mata Hari s’impose rapidement comme une danseuse vedette du début du XXe siècle.

Insaisissable et indépendante, elle séduit le public, ensorcelle les hommes les plus riches et les plus puissants de l’époque. 

Mais son mode de vie flamboyant fait scandale et attire bientôt les soupçons tandis que la paranoïa s’empare du pays en guerre. 

Arrêtée en 1917 dans sa chambre d’hôtel sur les Champs-Élysées, elle est accusée d’espionnage.

En faisant entendre la voix de Mata Hari, Paulo Coelho nous conte l’histoire inoubliable d’une femme qui paya de sa vie son goût pour la liberté. 
 
 

Mon Avis - 🌟🌟🌟🌟

Mais qui était vraiment Mata-Hari ?

Marié à un homme qui la rudoie, elle a le courage de le quitter, et de refaire sa vie à Paris. 
Devenue danseuse orientale, elle obtient un franc succès, gagne beaucoup d'argent, a de nombreux amants qui l'entretienne. Jusqu'au jour où la guerre éclate. 
Une mauvaise décision, un interlocuteur de mauvaise foi, et la voilà à St-Lazare, à la prison des femmes accusée d'espionnage. 

Alors Mata-Hari espionne ? ou tout simplement une jeune femme éprise de liberté, à la recherche d'un amour qu'elle n'a jamais connu ? 

 

Un Peu d'Histoire

 

Correspondance Mata Hari - Capitaine Ladoux

Mon capitaine,
Je vous serai très reconnaissante, si vous pouvez faire cesser la filature qu’on me fait depuis que je suis ici. Je m’en suis aperçue. J’ai été avertie et ceux qui en sont chargés le font d’une façon telle que tout l’hôtel le voit et me regarde comme une bête curieuse. C’est complètement inutile. Mes relations à Paris son plus connues, mes lettres à qui que ce soit ne contiennent jamais ce qui ne doit pas y être. (…)

L’histoire garde d’elle le nom de Mata Hari « œil du jour » en malais, un pseudo dont elle s’affuble alors qu’elle vit en Asie où son époux, officier, est en mission.

Pourtant, Margaretha Geertruida Zelle, c’est son vrai nom, n’a rien d’exotique si ce n’est un teint mat. 

La jeune beauté néerlandaise rêve d’aventures. 

Tout juste divorcée, elle arrive alors à Paris où elle se présente comme une danseuse orientale au mystérieux passé hindou. 

Les Français en sont vite fous. 

Mais en 1914, la guerre est déclarée et les cachets se font rares. 

Sans le sou, elle retrouve son pays natal. C’est là que le consul d’Allemagne lui propose un retour en France contre des renseignements utiles à l’armée du Kaiser.

Elle devient l’agent 21. 

 

La sûreté française l’apprend et scrute ses faits et gestes, tout en l’utilisant à son tour.

 

 Mata Hari est désormais agent double, sillonne l’Europe en usant de ses charmes. 
Toutefois, le capitaine Ladoux, chef du 2^ème bureau à l’Etat-Major français, s’en méfie et maintient les filatures pour finalement l’arrêter. 
Instruction, procès à huit clos, la demi-mondaine est condamnée à mort pour « espionnage et intelligence avec l’ennemi ». 

 
Elle est exécutée le 15 octobre 1917 à 41 ans. Une fin brutale pour celle qui n’a sans doute, jamais voulu nuire. 

 
Naïve, légère et vieillissante, elle voulait juste continuer à briller. Personne ne réclama son corps, longtemps convoité pourtant.

« J’aime les officiers. Je les ai aimés toute ma vie. J’aimerais mieux être la maîtresse d’un officier pauvre que celle d’un banquier riche ».
Extrait des propos de Mata Hari pour sa défense, lors de son interrogatoire (mai 1917)
Source F.Actuelle