Alphonse de Lamartine, Extrait du poème Les Etoiles publié dans le recueil Nouvelles Méditations poétiques – 1823

Alors ces globes d’or, ces îles de lumière,

Que cherche par instinct la rêveuse paupière,



Jaillissent par milliers de l’ombre qui s’enfuit

Comme une poudre d’or sur les pas de la nuit ;

Et le souffle du soir qui vole sur sa trace,

Les sème en tourbillons dans le brillant espace.

L’œil ébloui les cherche et les perd à la fois ;

Les uns semblent planer sur les cimes des bois,

Tel qu’un céleste oiseau dont les rapides ailes

Font jaillir en s’ouvrant des gerbes d’étincelles.

D’autres en flots brillants s’étendent dans les airs,

Comme un rocher blanchi de l’écume des mers ;

Ceux-là, comme un coursier volant dans la carrière,

Déroulent à longs plis leur flottante crinière.

Alphonse de Lamartine, Extrait du poème Les Etoiles publié dans le recueil Nouvelles Méditations poétiques – 1823

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