Anton Tchekhov - La Steppe

La Steppe par Tchekhov

 

Résumé

Iêgorouchka n'a pas encore dix ans lorsqu'il entreprend au coeur de l'été son premier grand voyage. Et ce sera pour lui la découverte émerveillée de la steppe russe, de cet océan sans vagues où quelques marchands naviguent en convois sur la grand-route, de ses lointains bleus traversés de brusques orages, de sa faune secrète ou familière, de son peuple de bergers ou de cavaliers évanescents. Les veillées à la belle étoile où l'on forge le trésor des contes lui ouvriront aussi la porte des rêves. Mais les mystérieux kourganes en faction depuis le fond des âges conserveront tous leurs secrets.

"La Steppe", c'est aussi l'enfance revisitée par un écrivain encore jeune engagé non sans appréhension sur les traces des maîtres qui ont chanté la nature russe: Tourguenev, Tolstoï et surtout Gogol.

Tchekhov voulait qu' on lut son récit "comme un gourmet mange les bécasses". Plus d'un siècle après sa publication, il n'a rien perdu de sa délicate saveur.



Mon Avis -   😀  💙

Nous sommes en été, Iégorouchka, le jeune héros, traverse la steppe, pour se rendre à la ville où il doit étudier. Il est confié à des caravaniers, et passe une grande partie du voyage couché sur les meules de foin.

Ici, peu ou pas d'histoire, ni intrigue, ni passion... seulement la rencontre de quelques personnages simples et généreux, un violent orage, une baignade dans la rivière, la magie de la steppe la nuit....

Il ne se passe pas grand chose, et pourtant on est captivé, en compagnie de notre petit héros, notre imagination vagabonde dans cette immense plaine. A travers les yeux d'Iégorouchka, Tchekov, nous décrit une steppe vivante.

Une nouvelle très poétique, une ode à la nature, aux grands espaces... 

A déguster ! "Comme un gourmet mange les bécasses"


Extrait : 

"Comme il fait lourd et triste ! La calèche se hâte, et Iégorouchka voit toujours la même chose: le ciel, la plaine, les collines,... Dans l'herbe, la musique s'est calmée. Les pluviers sont partis, on ne voit plus les perdreaux. Faute d'occupation, les freux tournoient au-dessus de l'herbe fanée, ils se ressemblent tous et ils rendent la steppe encore plus uniforme. Un milan vole en rase-mottes, battant harmonieusement des ailes, et s'arrête soudain en l'air, comme pour réfléchir à l'ennui de vivre, puis il les secoue et file au-dessus de la steppe comme une flèche, sans qu'on sache pourquoi il vole ni ce qu'il veut. Au loin, le moulin, avec ses ailes, gesticule..."

 

"Il voyait si bien que la steppe qui paraissait un désert brun était pour lui
toujours animée et pleine de vie" .  

 

"On ne peut apercevoir l 'immense profondeur et l 'infini du ciel qu 'en mer
ou dans la steppe nocturne ,éclairée par la lune" .

 

 

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