Charles Baudelaire - Strophe d’un poème intitulé - "L’Homme et la mer", extrait des Fleurs du mal 1857






Homme libre, toujours tu chériras la mer !

La mer est ton miroir, tu contemples ton âme

Dans le déroulement infini de sa lame

Et ton esprit n’est pas un gouffre moins amer.

 

Tu te plais à plonger au sein de ton image ;

Tu l’embrasses des yeux et des bras, et ton cœur

Se distrait quelquefois de sa propre rumeur

Au bruit de cette plainte indomptable et sauvage

 



Charles Baudelaire

Strophe d’un poème intitulé L’Homme et la mer, extrait des Fleurs du mal 1857

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