Kate Colquhoun - L'a-t-elle empoisonné ?

Résumé
Kate Colquhoun revient sur un fait divers qui avait défrayé la chronique dans l'Angleterre victorienne.
Et livre un état des lieux glaçants de la condition féminine au XIXe siècle.
Liverpool, 1889. James Maybrick succombe à une maladie dont les médecins ignorent la cause.
Mais lorsqu'on retrouve de l'arsenic – remède en vogue – dans la demeure, tous accusent sa jeune épouse fougueuse et infidèle.
Au terme d'un procès férocement débattu et relayé par une presse avide, Florence est condamnée à mort.
Mais de nombreuses voix s'élèvent en faveur de son pardon...
Essai historique, polar palpitant, portrait
féministe : de cette affaire qui scandalisa l'Angleterre victorienne,
Kate Colquhoun a tiré un roman-enquête minutieux, et passionnant.
" Bien au-delà du simple mystery book qu'il aurait pu être, L'a-t-elle empoisonné ? se mue vite en une ample fresque politique. " Les Inrocks
Mon avis 🌟🌟🌟🌟
1889, Liverpool. James Maybrick, cinquante ans, est hypocondriaque, et consomme de nombreux médicaments prescrits par ses médecins ou en automédication. Leur posologie est à base de strychnine, d'arsenic, belladone.... et bien d'autres poisons.....
"S'il entendait parler d'un nouveau traitement efficace, il s'empressait de l'essayer. Bouteilles et fioles, boîtes et sachets encombraient les pièces de Battlecrease : les tiroirs et étagères de son bureau et du dressing-room débordaient de pilules et de potions".
James, après quinze jours de maladie, décède.
Florence, sa jeune épouse de vingt-six ans est soupçonnée de l'avoir empoisonné. A l'époque, le procès a défrayé la chronique en Grande-Bretagne.
Alors, Florence a-t-elle empoisonné son mari ?
James étant hypocondriaque a-t-il ingurgité trop de médicaments ?
Un médecin au procès affirma :
"Si l'on faisait passer une loi obligeant les médecins à se limiter dans toute leur pratique à deux remèdes seulement je choisirais en premier l'arsenic, en second l'opium".
De plus à l'époque, l'arsenic avait la réputation de purifier le teint, il était utilisé dans les savons et les lotions pour le visage.
Avec ce procès, on ne juge pas seulement un assassinat, c'est la condition de la femme qui est mise en exergue, on reproche à cette dernière d'avoir trompé son mari, cela suffit à prouver sa culpabilité....
« Pour avoir pêché une fois, dois-je être méjugée toujours ? »Florence est la coupable idéale, aucune preuve, mais les mobiles sont nombreux.... Dans cette affaire on n'interroge pas l'accusé, il ne lui est pas permis de s'exprimer, sauf par la bouche de son avocat....
Dans ce fait divers, vous trouverez LA POTION pour accuser d'assassinat toutes les femmes ayant vécu au 19ème siècle : Mésentente conjugale, adultère, jalousie sociale, trahison, lettres détournées, arsenic....
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