Pierre Choderlos de Laclos - Les liaisons dangereuses
Qui pourrait ne pas frémir en songeant aux malheurs que peut causer une liaison dangereuse !
L’histoire – Cécile de Volanges s’apprête à sortir du couvent pour épouser le comte de Gercourt.
Mais une « amie » de la famille, madame de Merteuil, entend bien s’inviter aux fiançailles.
Elle envoie une missive à l’un de ses galants, le vicomte de Valmont, le priant de lui servir de vengeance.
Son plan ?
Séduire la jeune fille pour mettre à mal sa vertu avant les noces. Il accepte, lui-même ayant quelques griefs contre la mère de sa future proie.
S’engage alors un jeu pervers mené par les deux libertins vaniteux et cyniques, dans un monde où l’apparence et les relations font et défont les réputations.
Le style – Les Liaisons dangereuses se présente comme un roman épistolaire, un genre très apprécié au 18ème siècle.
Tout se joue – l’action, le caractère et les sentiments des protagonistes – au travers des pages noircies par les uns et les autres.
Révélations, autobiographies, simples conversations, confidences…
Les lettres se suivent dans une grande variété de contenus et de styles, selon l’auteur dont elles émanent.
En plus de sa langue admirable, c’est là que réside toute la richesse du livre, paru en 1782.
L'auteur - Qu’est-ce-qui a bien pu inciter Pierre Choderlos de Laclos à se lancer
dans la rédaction d’une telle œuvre, finalement la seule et unique dont
il soit venu à bout ?
Mystère. Car rien, visiblement ne le destinait à
cela.
Issu d’une famille de la petite noblesse, il entame une carrière
militaire. Mais cet artilleur s’ennuie parmi les soldats.
Pour
s’occuper, il s’adonne à la littérature et à l’écriture.
En poste à
Grenoble, il est alors chargé de la construction des fortifications de
l’île d’Aix.
C’est là qu’il décide de rédiger ses Liaisons dangereuses, à
partir de 1779. Il décèdera en 1803, à l’âge de 62 ans, après avoir
atteint le grade de général.
Pendant ce temps…
Quand Les Liaisons dangereuses font leur sortie très remarquée, les Français ont pris l’habitude d’histoires croustillantes.
Cela fait maintenant cinq ans que paraît le Journal de Paris, premier quotidien du pays, imprimé sur quatre pages.
Chaque jour, de 7 à 10 heures du matin, ses quelque 12 000 exemplaires s’arrachent pour 2 sous, comme des petits pains.
Les lecteurs ne veulent surtout pas manquer les prévisions météo, les résultats des tirages de la Loterie royale, les annonces de spectacle et, surtout, les faits divers, décrits avec force détails.
Le dernier numéro est daté du 17 mai 1840.
Le 20ème siècle le célèbre – Si son succès est immédiat, le livre, trop choquant pour la morale, cesse d’être réédité au 19ème siècle.
Il faudra toute la véhémence d’écrivains – de Baudelaire à Giraudoux, en passant par André Malraux – et plus tard, du cinéma pour que le livre s’impose comme le chef-d’œuvre qu’il… est…
Commentaires
Enregistrer un commentaire