Stefan Zweig - Fouché


Résumé - 💓💓💓💓💓/5 


Fouché par ZweigJoseph Fouché (1759-1820) est l'une des figures les plus énigmatiques de son temps. 

Élevé chez les Oratoriens, il fut un pilleur d'églises. 

Conventionnel modéré, il massacra les royalistes de Lyon. 

Ayant voté la mort de Louis XVI, il fut ministre de Louis XVIII. 
Napoléon, qui en fit son ministre de la Police, le chassa et le rappela : il le craignait et avait besoin de lui.
 La postérité n'a longtemps vu en Fouché que l'opportuniste cynique, capable de toutes les infamies et de toutes les trahisons pour assouvir son goût du pouvoir. 
Il le fut, mais il sut aussi s'opposer habilement à Robespierre comme à Napoléon, et, en quelques occasions décisives, agir en fonction du bon sens et de l'intérêt de son pays. 

Biographe de Marie-Antoinette et de Balzac, le romancier d'Amok et de La Confusion des sentiments nous donne ici un saisissant portrait de ce personnage, en qui il voit la première incarnation d'un type politique moderne : l'homme de l'ombre, dissimulé, manipulateur, actionnant en coulisses les mécanismes du pouvoir réel.



Mon Avis - Je connaissais Fouché, en tant que chef de la police, après avoir lu différents romans historiques, et j'étais, loin d'imaginer découvrir un tel personnage.

Dans cette biographie, j'ai découvert le frère jumeau de Machiavel.
Un homme, qui se tient toujours en retrait, que l'on ne remarque pas, qui patiente, et patiente..., pour connaître dans quel sens le vent tournera, afin de proposer ses services au plus fort.
Il est aussi un bourreau de travail, au sein de son ministère, il tisse une toile qui lui permet de savoir tout ce qui se dit et se fait...


Stefan Zweig, nous décrit fouché comme un être froid, impassible, avide de pouvoir, mais il nous fait entrevoir une autre facette du personnage, il aime sa femme et ses enfants. Ouf ! il y a quand même un peu d'humanité en lui.


« Lors de son premier exil, dans sa mansarde étaient morts ses deux premiers enfants, qu'il aimait par-dessus tout, et dans son troisième exil voici que sa compagne disparaît. (en 1812) »
C'est avec grand plaisir, que j'ai suivi ce cours d'histoire, sur la Révolution Française, et ses acteurs : Robespierre, Danton, Marat... puis Napoléon, Talleyrand...

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