Alfred de Musset - Correspondance Alfred de Musset / George Sand

Lettre d'Alfred de Musset à George Sand : « Je suis amoureux de ...




Correspondance
Alfred de Musset / George Sand

Sais-tu ce que c’est pour un cœur serré jusqu’à cesser de battre, de se dilater un moment, de se rouvrir comme une pauvre fleur mourante, et de boire encore une goutte de rosée vivifiante ?

Oh, mon Dieu, je le sentais bien, je le savais, il ne fallait pas nous revoir. Maintenant, c’est fini ; je m’étais dit qu’il fallait revivre, qu’il fallait prendre un autre amour, oublier le tien, avoir du courage. J’essayais, je tentais, du moins. Mais maintenant, écoute, j’aime mieux ma souffrance que la vie…

Baden, 1er septembre 1834


George Sand rencontre Alfred de Musset un soir de juin 1833. 
Tous deux sont invités à un dîner organisé par François Buloz, directeur de la Revue des Deux Mondes, à laquelle ils collaborent. 
Elle a publié Lélia et vit de sa plume ; lui connaît le succès depuis ses Contes d’Espagne et d’Italie et vient de publier Rolla.

Premiers mots doux

Ils deviennent amants. 
Après un été très amoureux, ils partent pour Venise. Mais l’escapade romantique tourne court. Sand est malade. Alors, le poète s’évade la nuit auprès de prostituées. Puis, c’est au tour de Musset d’être alité, atteint de fièvre. Un jeune médecin est à son chevet, Pietro Pagello. George devient sa maîtresse. Guéri, Musset rentre en France, laissant sa compagne auprès du Vénitien.

 C’est là leur première rupture. « J’ai senti que j’avais mérité de te perdre, et que rien n’est trop dur pour moi », lui écrit-elle. Mais cette liaison italienne ne dure pas, la belle s’ennuie et retrouve le poète.

Une passion à son comble

Réconciliations, soupçons, pardons, colères… 

Ils se déchirent, parlent tour à tour de suicide. 
Elle va jusqu’à se couper les cheveux et les lui envoie. Lui, la poursuit d’un poignard. Ils se quittent définitivement en mars 1835. 
Mais si leur amour a été « humainement » destructeur, il a été fécond sur le plan intellectuel. 

Sur les deux petites années que brûla leur histoire, leur créativité a été flamboyante. Et même après. Elle lui inspire son seul roman en prose, "La confession d’un enfant du siècle". Plus tard, en 1859, George Sand, grand-mère, se souvient et écrit "Elle et Lui".

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