Marquise de Sévigné - Sur les traces de la Marquise de Sévigné
Au cours de sa vie, la marquise de Sévigné (1626-1696) a connu les plus grands noms.
Ses lettres à sa fille racontent son siècle avec style et humour.
Livry – l’enfance orpheline
En 1186, une abbaye au nord-est de Paris est nommée Livriacum. C’était le domaine agricole d’un certain Liberius (libre). En 1912, la ville devient Livry-Gargan, en hommage au constructeur Louis-Xavier Gargan (1816-1886).Née à Paris, Marie de Rabutin Chantal, la futur Madame de Sévigné, est très tôt orpheline. Petite, elle surnomme l’abbé de Livry, son oncle préféré « le Bien Bon ». Elle passera une partie de son enfance à l’abbaye.
Sucy-en-Brie – Le château du grand-père
Le nom de la paroisse de Sulciacum, au sud-est de Paris, construite en 629, a deux origines possibles : le latin sulcus (sillon de charrue, labour) ou Sulcius, un ancien propriétaire gallo-romain.La Brie, pays entre Seine et Marne, tient son nom du gaulois briga (hauteur).
De son enfance jusqu’à son mariage, en 1644, la jeune Marie passe plusieurs étés au château de Montaleau, à Sucy-en-Brie. Cette Maison de campagne à colonnades avait été édifiée par son grand-père, qui s’était enrichi grâce à la collecte de la gabelle, l’impôt sur le sel.
Bourbon-l’Archambault – en cure thermale
Cette station thermale de l’Allier doit son nom à Boruo, le dieu gaulois des sources chaudes. Il donnera Burbone au VIIIème siècle. Les seigneurs de Bourbon avaient en effet pour habitude de se transmettre ce prénom de père en fils.Madame de Sévigné y séjourne en cure thermale, puis va à Vichy. Après son premier bain en 1676, elle écrit :
« Je me suis assez bien trouvée de mes eaux ; j’en ai bu douze verres ; elles m’ont un peu purgée, c’est tout ce qu’on désire ».
Versailles – la Cour de Louis XIV
En 1074, un prieuré au sud-ouest de Paris est appelé apud versalias (rangée de sillons).Louis XIII (1601-1643) y fit bâtir un pavillon de chasse et une salle de jeu de paume. Louis XIV (1638-1715) décida lui, d’en faire sa prestigieuse capitale. Dès lors, toute la Cour se déplaça vers le château dès 1682. Bien qu’installée à Paris, la marquise de Sévigné, très mondaine était au courant de tous les petits secrets de Versailles.
« Elle caquette et dit merveilles », écrit-elle au sujet de Louise de la Vallière (1644-1710), favorite du Roi Soleil.
Vitré – au château des Rochers
Vitriacus apparaît dans les archives vers 987, année où Hugues Capet (vers 941-996) est élu roi de France. Ce nom est issu du latin victor (vainqueur).Le marquis de Sévigné possédait, dans les environs de Vitré, le château des Rochers. Veuve sept ans après son mariage (son mari est tué au cours d’un duel), la marquise de Sévigné y fait de longs séjours.
« Être l’hiver aux Rochers, ma fille, lui écrit-elle en 1689, c’est la plus douce chose du monde. Je ris quelquefois, et je dis : « C’est donc cela qu’on appelle passer l’hiver dans des bois ? »
Grignan – La résidence de sa fille
Au XIIème siècle, la petite ville de Grignan, dans la Drôme provençale, s’appelait Grainan ou de Gradinano en latin.Sans doute le souvenir de son ancien propriétaire, Gratinius. Ici, en 1669, le compte de Grignan épouse Françoise, fille de la marquise. Madame de Sévigné y séjourne à plusieurs reprises puis, déjà âgée, s’installe au château, construit sur un piton rocheux.
« Je sens un soleil capable de rajeunir par sa douce chaleur », note-t-elle à son arrivée, en 1690. Elle y décède en 1696. (source F.Actuelle)

Commentaires
Enregistrer un commentaire