Marcel Proust - Histoire d’eaux et célébrités

Marcel Proust grandit dans un milieu bourgeois favorisé, entouré de l’affection de sa mère. 

D’une très grande sensibilité, l’enfant, puis le jeune homme, passe son temps à observer son monde et à dévorer les grands auteurs.

 L’écriture le saisit très tôt. Son premier roman, Jean Santeuil, est autobiographique. 

Durement éprouvé par la mort de son père (1903), puis par celle de sa mère deux ans plus tard, l’écrivain se consacre à son œuvre. 

Il succombe à une pneumonie en 1922, à 51 ans, juste après la sortie de Sodome et Gomorrhe, le quatrième opus de la Recherche.
 

Marcel Proust à Evian

Cette station savoyarde est réputée dans le monde entier pour les qualités de son eau minérale, découverte en 1790 et exploitée depuis 1824. 

A la fin du XIXème siècle, Marcel Proust y rejoint son père le docteur Adrien Proust, intrigué par les propriétés curatives de la source, et sa chère mère, Jeanne, alors en cure d’amincissement. 

Atteint de fortes crises d’asthme, le jeune homme écoute les conseils de ses parents et s’installe à l’hôtel Splendide, aujourd’hui disparu ; pendant son séjour, il rédige ‘Jean Santeuil’, un roman inachevé publié en 1952, ainsi qu’une vingtaine de lettres qui ont été conservées. 

Mais il s’inspirera surtout de la station pour créer la ville imaginaire de Balbec dans son œuvre, ‘A la recherche du temps perdu’.
 
Il profite aussi largement des mondanités : il fréquente les princes Antoine Bibesco et Constantin de Brancovan, la sœur de ce dernier, la future Anna de Noailles, l’écrivain Henri Bordeaux ou encore le pianiste Léon Delafosse.

 Il reviendra à Evian en 1900, puis en 1905 avec sa mère désormais veuve et malade. Trop faible, elle devra retourner à Paris, où elle décédera peu de temps après.